Tokyo DisneySea, c’est bien

[Article recyclé depuis mon blog de voyage Robots géants et nouilles instantanées, initialement publié le 18 août 2012 et basé sur une visite du parc le 13 août 2012]

Sur le même principe que Disney Studios / Disneyland Paris, Tokyo DisneySea se trouve juste à côté de Tokyo Disneyland, mais est un parc distinct. Le parc a seulement 11 ans, et ça se voit. Les décors sont excellents (mention spéciale pour la base secrète du capitaine Nemo aménagée à l’intérieur du cratère du volcan géant qui se trouve au milieu du parc), de même que la plupart des attractions qui donnent un gros coup de vieux à pas mal des attractions phares des autres parcs Disneyland.

Comme son nom ne l’indique pas, DisneySea n’est pas un parc aquatique : en dehors d’une attraction qui mouille un peu et d’un spectacle dans lequel une partie du public est bien arrosée, on reste au sec. Le parc s’appelle DisneySea d’une part parce qu’il est en bordure immédiate de la mer (vraiment immédiate : une digue sert de séparation entre les bassins à l’intérieur du parc et l’océan pacifique – en cas de tsunami le parc n’existe plus), d’autre part parce que la plupart des zones du parc ont un rapport (plus ou moins direct) avec la mer (Mediterranean harbor, Port discovery, Mermaid lagoon, Lost River delta…).

Le Disneyland Resort Tokyo est accessible depuis Tokyo en 30-40 minutes (métro puis train puis navette Disney), c’est pratique.

On y est allés un lundi, en supposant qu’il y aurait moins de monde que le week-end. Si c’est le cas, alors ça doit être un cauchemar le week-end. Les files d’attente pour les attractions phares battent tous les records qu’on a pu constater à Disneyland Paris : entre 9h et 17h, les attentes annoncées sont de 2h30-3h pour les 3-4 principales attractions (Voyage au centre de la terre, Stormriders, Indiana Jones et le temple des crânes de cristal, Raging spirits). A 10h, l’attente affichée pour l’attraction Toy Story ouverte un mois plus tôt est de 340 minutes. Oui, ça fait 5 heures et 40 minutes d’attente. Pour une attraction. Comme pour le feu d’artifice de la baie de Tokyo, on constate avec résignation qu’il est impossible de rivaliser avec les Japonais en matière de patience et on commence à se dire qu’on ne va rien pouvoir faire de la journée… Il y a même la queue aux stands de popcorn et aux restaurants.

Le système Fastpass est disponible pour la plupart des attractions (heureusement), mais à 10h il n’y en a déjà plus pour Toy Story, à 11h30 il n’y en a plus pour Voyage au centre de la terre, et en début d’après-midi il n’y en a plus pour Indiana Jones et pour Raging spirits. Attention, les règles sont différentes de celles de Disneyland Paris : la limite aux Fastpass n’est pas le nombre simultané que vous pouvez posséder, mais le délai (2h) qui est imposé pour prendre un nouveau Fastpass quand vous venez d’en prendre un. Il faut donc bien choisir l’ordre de retrait des pass en fonction de l’envie de faire telle ou telle attraction et le risque que les Fastpass soient épuisés au moment où vous pourrez en obtenir, sachant en gros que 6h après l’ouverture du parc il n’y a plus rien pour les attractions phares.

Bilan de la journée : on a quand même réussi à pas mal nous en sortir, après avoir découvert la règle des Fastpass. En dehors de Toy Story et ses 5 heures d’attente et d’un truc avec des bateaux-bouées qui avait l’air marrant (et rafraîchissant), on a pu faire à peu près  tout ce qu’on voulait dans la journée, en jonglant entre les Fastpass, des vraies files d’attente (2 fois) et en restant presque jusqu’à la fermeture du parc (22h). Et finalement ça valait vraiment le coup, malgré la foule.

Le guide Lonely Planet indique que Tokyo DisneySea est un parc d’attractions pour adultes. C’est étrange, et surtout c’est faux ; il n’y a pas plus d’attractions impratiquables par des enfants qu’à Disneyland. Pour les attractions à taille minimale, la limite est 1m12. Au niveau sensations fortes, la plus extrême est Raging Spirits, un clone d’Indiana Jones et le temple du péril de Disneyland Paris (qui me semble faisable à partir de 7-8 ans pour des enfants un peu téméraires).

Ce qui est encore plus étonnant dans cette histoire c’est que la vendeuse au Disneystore où on a acheté les billets semblait également peu convaincue de l’intérêt du parc pour un enfant de 7 ans. Les gens sont-ils au courant que les attractions comme Blanche-Neige et It’s a small world, à partir de 5 ans, ça ne sert plus à grand chose ?

Donc si vous êtes Français, au Japon, avec des enfants, et que vous hésitez entre Disneyland Tokyo et DisneySea (ça fait beaucoup de conditions), préférez DisneySea, qui est meilleur dans l’absolu, et en plus bien plus différent de Disneyland Paris, qui a pas mal d’attractions et de décors en commun avec Disneyland Tokyo.

Les attractions phares

Voyage au centre de la terre : comme le  Space Mountain de Disneyland Paris, c’est basé sur Jules Verne (avec décor dans le même esprit que Space Mountain). 2h d’attente (3h annoncées), la seule vraie file d’attente longue qu’on aura dû faire dans la journée. Heureusement l’attente se passe sous terre, au frais. L’attraction est un circuit souterrain (pour l’essentiel) sur des sortes de voitures montées sur rail, et qui peuvent simuler des chocs, accélérations etc. pour renforcer les sensations de mouvement du véhicule (en gros c’est une mini cabine de cinéma dynamique montée sur pneus). Attraction très sympa qui commence plutôt doucement et qui finit sur les chapeaux de roue, avec un gros montre qui jaillit sur le côté, une grosse accélération et une sortie du volcan.

Raging spirits : c’est pratiquement la même chose que la montagne russe Indiana Jones et le temple du péril de Disneyland Paris, avec un meilleur décor mêlant l’eau et le feu. Très bien, mais si vous avez déjà fait Indiana Jones à Paris, que vous n’avez pas pu avoir de Fastpass, et que les 2 heures de queue ne vous attirent pas plus que ça, il y a d’autres attractions à faire en priorité.

Stormriders : un cinéma dynamique qui nous embarque dans un vaisseau lancé à l’intérieur d’une tornade. Très gros coup de vieux pour Star Tours ! L’expérience est beaucoup plus intense, et est en plus renforcée par des effets dans la cabine (panneaux du plafond qui se décrochent, projection de “pluie”, vent…). Excellent.

Indiana Jones et le temple du crâne de cristal : créée avant le film, cette attraction n’est en fait pas liée au scénario de ce dernier, et le design du crâne de cristal est différent. Techniquement c’est comme Voyage au centre de la terre : des véhicules à mouvements augmentés, sur un circuit souterrain. Contraîrement aux habituels trains de montagnes russes, ces véhicules ne permettent pas de faire des loopings et vrilles ; l’attraction est plutôt basée sur les décors et l’immersion dans l’aventure que sur les sensations fortes des montagnes russes. L’enchaînement des évènements dans le parcours font qu’on se croit vraiment dans une aventure d’Indiana Jones (qu’on rencontre à plusieurs reprises dans le circuit). On se surprend à se baisser derrière les sièges quand le crâne de cristal nous envoie une sorte de boule de feu qui semble plus vraie que nature (je ne sais pas comment c’est fait). C’est peut-être la meilleure attraction du parc, avec pour ne rien gâcher des décors superbes dans la file d’attente qui nous amène à l’intérieur du temple.

 

La tour de la terreur : même attraction qu’à Disneyland Paris, seul le décor et le scénario change. Je préfère d’ailleurs cette version à la version 4ème dimension. Ici le thème est une malédiction qui frappe un aventurier, avec une statuette maudite qui projette l’ascenseur dans un univers parallèle.

Enfin, mention spéciale pour le spectacle Summer Splash : si vous avez toujours rêvé de voir Tic et Tac portant des turbans et chantant en japonais à bord d’un bateau déguisé en dromadaire rose se déplaçant dans un décor de village méditerranéen tandis que le génie d’Alladin tire au canon à eau depuis un hors-bord, vous êtes servis.

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