Films de Noël ! Pour enfants ! Mais pas que ! (édition 2012)

Avertissement : cet article est une mise à jour de Films de Noël ! Pour enfants ! Mais pas que ! (publié en décembre 2011). Ajoutés cette année : Mission Noël et La Course au Jouet. Je vous préviens tout de suite : vous aurez aussi une réédition en 2013.

Voilà, les vacances de Noël sont là. Enfin. On va pouvoir regarder des films de Noël. Attention, je ne parle pas des téléfilms de Noël qui en général sont nases (pour mémoire, voici les programmations 2006 et 2008 en la matière), mais de vrais films.

Voici une petite sélection personnelle. Je note chaque film sur les critères suivants :

  • âge minimun conseillé : mon PEGI à moi, mais en mieux puisque c’est le mien
  • multi-générationalité : taux de compatibilité avec des adultes (est-ce que je peux regarder ce film avec mes enfants sans m’ennuyer ou trouver ça nul ?)
  • risque de révélation : taux d’indices risquant d’amener l’enfant à se douter de quelque chose quant à l’existence du Père Noël
  • taux de niaiserie : le problème des films de Noël (et surtout des téléfilms) c’est qu’ils sont parfois un peu niais. Au dessus d’un certain pourcentage de niaiserie, ça devient difficilement supportable.
  • note finale du film, purement subjective mais comme j’ai bon goût vous serez d’accord (sauf si vous avez mauvais goût)

Je précise que je ne mets pas de films que je n’aime pas dans cette liste. Même avec une note pas terrible, si un film est dans la liste, c’est qu’il vaut le coup d’oeil.

Maman j’ai raté l’avion (1990)

Je pense que c’est la meilleure comédie familiale de Noël. Fin de la discussion.

Ah, par contre l’édition DVD est très mauvaise. Zéro bonus, menu moche, et surtout qualité d’image qui laisse vraiment à désirer. Heureusement que le film est excellent, ça permet de faire passer la pilule. Mais quand même.

  • âge minimum conseillé : 6 ans pour bien comprendre l’histoire ; il y a également quelques gros mots et quelques coups de feu (mis en abîme puisqu’ils sont dans un film dans le film)
  • multi-générationnalité : 90%. Ce film est une excellente comédie qui fonctionne aussi bien avec des enfants qu’avec des adultes. Je l’ai vu à 11 ans, je l’ai revu je ne sais combien de fois depuis, je l’ai revu encore ce soir. Les gags me font toujours marrer et le film est très bien construit.
  • risque de révélation : 30%. La scène avec le Père Noël déguisé est bien pensée et ne révèle rien d’autre que le fait qu’il existe de faux Pères Noël, mais qui travaillent pour le vrai. Par contre Kevin parle de cadeaux reçu par sa grand-mère (le pull avec le poussin, qu’il n’a jamais porté de peur de se faire casser la figure).
  • taux de niaiserie : 10%. A part la discussion dans l’église avec le vieux qui fait peur, c’est bon.
  • note : 9/10

Maman j’ai encore raté l’avion (1992)

La suite est presqu’aussi bonne que le premier film. On peut regretter que le scénario soit un peu trop similaire, mais les suites à la hauteur, c’est tellement rare. Bon par contre il faut oublier tous les autres « Maman je… » (exemple : Maman je m’occupe des méchants) qui sont sortis après, sans Macaulay Culkin, et qui sont nases.

Bref, on retrouve ici avec plaisir Kevin McAllister et les deux casseurs-flotteurs Harry et Marvin, pour une autre aventure qui se déroule à Noël, mais cette fois-ci à New-York.

  • âge minimum conseillé : 6 ans
  • multi-générationnalité : 85%
  • risque de révélation : 40% (l’attention du spectateur est fortement attirée sur le magasin de jouets visé par les cambrioleurs)
  • taux de niaiserie : 10%
  • note : 8/10

Le Pôle Express (2003)

Un des premiers « gros » film en motion-capture. A la sortie du film au ciné, j’étais plutôt sceptique ; je ne sais pas pourquoi, mais les bandes-annonces ne me donnaient pas du tout envie de le voir. Depuis, je l’ai vu en DVD, et j’ai été agréablement surpris. Techniquement c’est très réussi, et surtout le scénario est très bien pensé. Alors que l’histoire est centrée sur un garçon qui doute de l’existence du Père Noël, les indices sur ces doutes sont suffisamment discrets pour ne pas être relevés par de jeunes enfants. Le film a donc 2 niveaux de lecture, selon qu’on est ou non au courant de la supercherie du Père Noël. Un peu comme quand on revoit Sixième Sens après avoir compris que Bruce Willis est mort depuis le début du film, on peut revoir le Pôle Express après avoir appris que le Père Noël n’existe pas, et découvrir une nouvelle signification au film et enfin remarquer tous les indices qui étaient pourtant déjà là.

A la manière d’un Marcel Béliveau dévoilant sa caméra cachée, c’est le film que je re-montrerai avec plaisir à E. (6 ans) lorsqu’il sera passé de l’autre côté du miroir.

  • âge minimum conseillé : 4 ans (y a un train, y a des enfants, y a le Père Noël…)
  • multi-générationnalité : 75%. Le film est intéressant pour des adultes grâce à la double-lecture dont je viens de parler, et reste un bon film d’animation familial.
  • risque de révélation : 0% si l’enfant n’a pas de doutes préalables ; 40% s’il se pose déjà des questions
  • taux de niaiserie : 25%. Certains personnages comme la fille ou le petit garçon pauvre font augmenter le taux de niaiserie du film. Heureusement, y a Tom Hanks.
  • note : 8/10

L’étrange Noël de Monsieur Jack (1993)

Ce qui est excellent c’est que ce film fait à la fois office de film de Noël et de film d’Halloween. En dehors de cette double-fonction, c’est aussi et surtout la meilleure comédie musicale animée de tous les temps. Tout y est : humour, chansons cools, excellent character-design, scénario malin, pas de niaiserie, réalisation impeccable.

  • âge minimum conseillé : 5-6 ans (les personnages du pays d’Halloween peuvent faire un peu peur)
  • multi-générationnalité : 99%. C’est juste histoire de pas mettre 100%.
  • risque de révélation : 0%. Toute l’histoire se déroule du côté des personnages fictifs d’Halloween et de Noël, donc aucune allusion n’est faite à la non existence des uns et des autres.
  • taux de niaiserie : 1%. C’est juste histoire de pas mettre 0%.
  • note : 10/10

Voisin contre voisin (2006)

J’ai découvert ce film un peu par hasard récemment. Ce n’est pas un chef d’oeuvre inoubliable, mais c’est une comédie tout à fait sympathique, qui passe très bien dans une petite sélection de Noël. Le pitch : Danny de Vito et Matthew Broderick sont voisins. Le premier se lance dans l’illumination extérieure de sa maison pour Noël. Evidemment, ça dérange le second. Le film raconte l’affrontement de ces voisins. Voisin contre voisin. C’est le titre du film.

Ce que j’ai trouvé intéressant dans ce film, en plus des 2 acteurs principaux qui ont quand même quelques comédies cultes à leur actif même si les années 2000 les ont un peu oubliés, et en plus de quelques bons gags, c’est qu’il s’intéresse au phénomène qui a débarqué en France il y a finalement juste quelques années : la décoration à outrance des maisons avec des tonnes de guirlandes lumineuses, et la compétition qui va avec.

  • âge minimum conseillé : 6 ans. Rien de bien méchant dans le film, mais je pense simplement qu’il n’est pas très intéressant avant 6 ans (compréhension de l’histoire et des gags).
  • multi-générationnalité : 85%. En fait ce n’est pas spécialement un film pour enfants.
  • risque de révélation : 35%. Certaines répliques dévoilent clairement la supercherie, comme quand Matthew Broderick dit à son fils qu’il a déjà acheté le cadeau pour sa mère. Il faut donc essayer de tousser très fort pendant ces quelques passages. Le reste du film ne parle pas vraiment du sujet du Père Noël.
  • taux de niaiserie : 35%. Surtout sur la fin. Surtout quand tous les gens du quartier allument leur écran de téléphone portable parce que l’éclairage de Danny de Vito ne marche plus.
  • note : 6,5/10

Niko le Petit Renne (2008)

Un dessin animé qui s’adresse clairement aux plus jeunes. C’est bien fait, c’est mignon, et les héros sont des bestioles. Dans sa catégorie des films vraiment pour enfants, il s’en sort très bien.

Bon par contre ce n’est pas le genre de dessin animé qui marche aussi très bien avec des enfants plus grands ou des adultes.

  • âge minimum conseillé : 2-3 ans
  • multi-générationnalité : 40%. Pas passionnant pour des adultes, qui préfèreront certainement le suivant sur ma liste.
  • risque de révélation : 0%. Une pure fiction qui se déroule dans l’univers du Père Noël, donc absolument aucun risque, au contraire : le dessin animé renforce le mythe.
  • taux de niaiserie : 60%. Mais c’est pour les enfants, donc ça passe.
  • note : 7,5/10

Gremlins (1984)

Dans Gremlins, Noël est surtout un prétexte (pour que le père de Billy lui offre Gizmo) et un décor, mais c’est suffisant pour que le film soit maintenant clairement associé à Noël. Ce qui est très intéressant avec Gremlins, c’est que c’est un film d’horreur light. Ok, il y a des monstres qui détruisent tout en ville et qui ont des têtes qui font peur, mais dans l’ensemble le film reste assez léger et surtout une comédie.

  • âge minimum conseillé : 7 ans
  • multi-générationnalité : 100%. A vrai dire, ce n’est pas un film pour enfants compatible avec des adultes, mais plutôt un film pour adultes compatible avec des enfants.
  • risque de révélation :  75%. Premier gros indice : le père de Billy lui offre son cadeau de Noël, on le voit même l’acheter chez le vieux Chinois. Deuxième gros indice : la copine de Billy lui raconte comment son père est mort, coincé dans la cheminée alors qu’il s’était déguisé en Père Noël. Non seulement les indices sont très clairs, mais en plus le 2ème est plutôt glauque (même si c’est très drôle comme histoire). Du coup j’hésite encore un peu pour le montrer à E. (6 ans) cette année.
  • taux de niaiserie : 0%. L’histoire du faux Père Noël qui meure coincé dans la cheminée immunise ce film contre tout soupçon de niaiserie.
  • note : 8,5/10

La Course au Jouet (1996)

Schwarzenegger à contre-emploi, le petit Anakin Skywalker avant qu’il ne soit Anakin Skywalker, dans une comédie somme toute plutôt sympathique, avec même d’excellentes scènes (la baston contre les pères noël clandestins dans l’entrepôt…).

  • âge minimum conseillé : 7 ans
  • multi-générationnalité : 100%. C’est une comédie familiale, avec des gags de différents niveaux, qui ont fait rire aussi bien E. (7 ans) que moi (33 ans).
  • risque de révélation : 100%. C’est le gros problème de ce film, qui le rend incompatible avec certaines tranches d’âge : l’histoire du film est basée sur le fait que ce sont les parents qui achètent les cadeaux.
  • taux de niaiserie : 30%. Pas de problème sur l’ensemble du film sauf sur la fin, qui est très niaise, avec le coup classique du papa qui ne pensait qu’à son travail et qui réalise qu’il aurait mieux fait de s’occuper davantage de sa famille.
  • note : 6,5/10

Mission Noël – Les aventures de la famille Noël (2011)

Le plus récent de cette liste, et un des meilleurs.

La mythologie du Père Noël est remise au goût du jour, ça fait un peu comme quand on voit qu’il existe des groupes de heavy metal chrétiens. Un truc qu’on croyait figé dans le temps est replacé dans l’époque actuelle. Le Père Noël est à la tête d’un commando d’elfes sur-entraînés et se déplace dans un gigantesque vaisseau furtif. La scène d’introduction c’est 24 Heures Chrono version nuit de noël.

  • âge minimum conseillé : 5 ans
  • multi-générationnalité : 100%. Des niveaux de lecture pour tous les âges, c’est un film d’animation vraiment pour toute la famille.
  • risque de révélation : 0%. Le taux pourrait même être négatif : le film apporte des explications à des questions techniques telles que « Comment il fait le Père Noël pour apporter des cadeaux à tous les enfants du monde en une seule nuit ? », « Comment il fait pour transporter tous les cadeaux dans son traîneau ? », etc. Ce film peut en fait apporter quelques mois supplémentaires de survie au mensonge des parents (honte à nous).
  • taux de niaiserie : 1%. Pas grand chose à reprocher sur ce point. Le grand-père noël qui vide une poubelle chez une petite fille en est une bonne illustration.
  • note : 9/10

C’est fini mais c’est pas fini

Cette liste n’est toujours pas exhaustive. Comme en 2011, il manque Le Grinch avec Jim Carrey et Elfe avec Will Ferrell. Depuis l’année dernière, je les ai vus, mais je ne m’en souviens pas assez clairement pour en parler, il faudra que je les revois. Il manque aussi le Noël des Muppets, que j’ai acheté mais pas encore vu. Mais bon, faut bien que j’en garde pour 2013 (il y aura sûrement aussi les Cinq Légendes).

6 réponses

  1. Tahiri dit :

    et au risque de me répéter il manque « 3615 Code Père Noël », que j’avais adoré gamin, mais que ma fille a détesté.

    • Stéfan dit :

      Je ne l’ai pas vu, mais suite à ton message l’année dernière j’avais regardé le synopsis sur Allocine, et j’en avais conclu que c’était une blague : « Un jeune garçon se retrouve nez à nez avec un psychopathe déguisé en père-noël. Quand le monde de l’enfance rencontre celui de l’horreur… (interdit aux moins de 16 ans) »

      On parle bien du même film ? La description par Allocine est-elle exagérée ?

      • Tahiri dit :

        « interdit aux moins de 16ans »??? vraiment, je ne crois pas. En cherchant sur le net je vois qu’en passage télé il y a un avertissement « -10 », ce qui le disqualifie pour ton classement je pense. au temps pour moi.
        Par contre à sa sortie je l’avai vraiment pris pour un film d’aventure/frisson, et j’avais super kiffé. Bon, j’avais pas moins de 10 ans. Mais hormis la scène dite « du chien », qui peut être un peu hardcore, c’est vraiment pas du tout un film d’horreur.

        Sinon y’a aussi les adaptations du « Christmas Carol » comme « Le drôle de Noel de Scrooge » ou « Fantomes en Fête ». Et puis 3edward aux Mains d’Argent », pas de Père Noel mais de la Neige, des sapins, des cadeaux, et c’est un conte féérique qui colle bien à Noel je trouve.

  2. Nath dit :

    Cela fait quelques temps déjà que je suis votre (ou ton, si je puis me permettre) blog, et je voulais dire un grand merci. Je suis moi même père de A. (2 ans et demi) et légèrement geek sur les bords… Depuis qu’il a 18 mois, nous lui montrons tous les soirs avant son histoire des dessins animés (par morceaux de 20 min) et tout y passe, Ghibli, Disney, Dreamworks, etc… Et là, pour Noël on séchait un peu…. Et j’ai suivi les conseils donnés… On a pris Mission Noël et on a adoré… Autant lui que nous…. Alors merci encore pour ce blog..

  3. Merak dit :

    Moi aussi, cela fait quelques temps que je suis ton blog avec grand intérêt, étant moi même geek ou ex-geek (même si aujourd’hui tout un chacun se revendique comme tel) et papa de A.(3,5a) et V.(22j). J’ai bien apprécié tes articles sur les films de Noël, mais du coup je n’ai pu m’empêcher de remarquer l’absence de « Super Noël » (The Santa Clause en VO), film américain de 1994 dont certaines répliques sont restée cultes pour ma femme et moi. Il y a même eu deux suites: « Hyper Noël » et « Super Noël Méga Givré » dont je ne connais pas la qualité, ne les ayant jamais vu, mais je t’invite à les tester pour Noël 2013! Dans un autre registre, mais qui fonctionne quand même pour Noël, il y a « Miracle sur la 8e rue » (Batteries not Included, 1987) un mélange comédie/SF très sympa.

    • Stéfan dit :

      Merci pour ces pistes, j’avais entendu parlé de Super Noël mais jamais vu. Miracle sur la 8ème rue je ne connaissais pas du tout. Je vais essayer de récupérer tout ça pour renouveler un peu la playlist !

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