Traduction des titres Disney : sommes-nous trop cons ?

« Les nouveaux héros ». Ce sera le titre français de Big Hero 6, le long-métrage Disney de début 2015.

Big Hero 6, ça sonnait bien. Le titre aurait très bien rester tel quel pour la VF, quel besoin de le traduire. Et surtout, quel besoin de le traduire en effaçant toute la personnalité du titre original ? Big Hero 6, ça sonne japanglais, cette subtile variante de l’anglais pratiquée par les Japonais au mépris de quelques règles élémentaires sur l’ordre des mots ou les accords. C’est un titre parfait pour désigner un film sur une équipe de super-héros issus de comics mais opérant au Japon. Alors, pourquoi Les nouveaux héros pour la version française ? Était-il possible de trouver un titre plus plat, plus passe-partout, plus insignifiant ? J’en doute. Ce titre ne contient aucune image, ne fait écho à rien du tout. On peut l’appliquer à des milliards d’autres films. Les gardiens de la galaxie pourraient s’appeler Les nouveaux héros. Les Goonies auraient pu s’appeler Les nouveaux héros. La série Urgences aurait pu s’appeler Les nouveaux héros. Tic et Tac Rangers du Risque auraient pu s’appeler Les nouveaux héros. Et puis, Les nouveaux héros, ça crée une espèce de recherche de compétition, comme s’il y avait les anciens héros, les ringards, et ceux de ce nouveau Disney. Un message totalement absent du titre en VO.

Mais ce n’est pas la première fois qu’un titre Disney est traduit avec des exigences artistiques à la baisse pour la distribution en France. De plus en plus en souvent, on nous sert des titres moins intelligents, moins originaux, moins subtils, plus lisses que les titres originaux.

Douze ans plus tôt, c’est Finding Nemo qui était traduit pour sa sortie en France par Le monde de Némo. En VO, un titre actif, décrivant une mission, une quête. En VF, un titre qui aurait pu être appliqué à n’importe quel autre Pixar : Le monde des jouets, Le petit monde de Rémi, Le monde du vieux avec des ballons accrochés à sa maison… Un titre passif, banal, avec un « le » et un « de » à l’intérieur.

Cette manie de réinjecter des déterminants là où il n’y en avait pas dans le titre original, on la retrouve dans le dernier gros succès Disney en date : La Reine des Neiges. Le titre français est bien adapté au film, certes. Mais en VO, le film ne s’appelle pas The Snow Queen. Pour les anglophones, c’est Frozen. Un simple adjectif. Beaucoup plus original, beaucoup plus audacieux également, puisqu’un tel titre fait davantage appel à l’imagination des spectateurs potentiels. Frozen est également un titre plus intelligent, puisqu’il peut se lire de différentes façons, il peut s’appliquer à plusieurs éléments du film, les personnages, leurs sentiments, le monde dans lequel se déroule l’histoire ?

Il y a un autre exemple dans lequel un simple adjectif était osé pour le titre en VO, et remplacé par une proposition moins surprenante en VF. Tangled, littéralement « emmêlé » mais aussi « compliqué », « inextricable »… Un qualificatif qui s’appliquait aussi bien à la chevelure XXL de la princesse qu’à la situation dans laquelle elle se trouvait. Et remplacé simplement par le nom de la dite princesse dans la version française : Raiponce. Evolution zéro depuis Blanche-Neige, donc.

Dans une moindre mesure (car je ne sais si Disney est seul responsable), on retrouve le même phénomène, avec une variante, pour Le Voyage de Chihiro. En dehors du Japon, les films du Studio Ghibli sont distribués par Walt Disney Studios Distribution (ex Buena Vista). J’imagine que le distributeur a un mot à dire sur les titres dans les différents pays (surtout quand le distributeur s’appelle Disney). Or, le titre pour les Etats-Unis était bien plus original et, à nouveau, risqué et subtil que le titre français : Spirited Away. On remarque d’ailleurs ici que pour la distribution américaine, la prise de risque est supérieure à celle du titre original au Japon, qui est Sen to Chihiro no kamikakushi – L’étrange disparition de Sen et Chihiro).

Si on remonte un peu dans les années 90, on trouve également L’étrange Noël de Monsieur Jack. Le titre français n’est pas mauvais (même s’il est un peu absurde, puisqu’à aucun moment dans le film Jack Skellington n’est appelé « Monsieur Jack » par les autres personnages). Mais The nightmare before Christmas est un titre beaucoup plus fort, l’association de deux idées diamétralement opposées. Sans doute par peur de faire fuir les familles des cinémas à cause de l’emploi du mot cauchemar dans un film sensé s’adresser à tous, la notion d’épouvante a été édulcorée, remplacée par une simple notion d’étrangeté, probablement moins risquée. Mais si Tim Burton avait choisi d’associer nightmare et Christmas dans une même expression, n’y avait-il pas une raison ?

A l’exception de ce dernier exemple, j’ai l’impression que c’est surtout à partir des années 2000 que cette tendance à l’édulcoration artistique des titres se manifeste. Essentiellement parce qu’avant, les titres n’étaient pas particulièrement imaginatifs en VO non plus : The Little Mermaid, The Lion King, Peter Pan, Dumbo, Alice in Wonderland… Rien de bien compliqué ni original là dedans. Cette recherche d’originalité dans les titres est donc un mouvement relativement récent chez Disney.

Alors : le public français est-il considéré comme trop con pour en profiter, et apprécier des titres qui sortent un peu des formulations habituelles ?

18 réponses

  1. Marie Laure dit :

    C’est amusant vu que ça fait un moment que je pense grossi modo la même chose mais pas pour les dessins animés Disney. Souvent pour n’importe quel film bon ou mauvais le titre français est super simplifié et pauvre ou alors du grand n’importe quoi / bêtement accrocheur.

    Je n’ai pas tant d’idées en tête que ça malheureusement. Mais par exemple : j’ai toujours trouvé que « piège de cristal » était dans la catégorie grand n’importe quoi. Certes le titre original n’est pas si facile à traduire mais quand même !

    Même catégorie: je me souviens de « sang chaud pour meurtre de sang froid » à la place de « final analysis ». WTF ?

    Dans le style racoleur, « cruel intentions » qui devient « sexe intentions ». No comment, même si je crois me souvenir qu’à l’époque on collait « sex » dans plein de titres en espérant les rendre plus vendeurs pour l’ado moyen.

    Alors que dans la catégorie films pourris on peut trouver des choses intéressantes parfois. Par exemple, sans évoquer le contenu (surtout que pas vu mais bon) le titre « meet the spartans » m’avait fait marrer. Le titre français Spartatouille est pour le coup pas mal et assez imaginatif dans la transition toujours délicate pour un jeu de mots étranger.

    Je pense aussi aux titres anglais traduits en … Anglais pour la sortie française. Exemple the hangover devient very bad trip. Idiot et inutile quand le titre original est simple et percutant et pas tellement plus difficile à comprendre que sa « traduction ».

    Pour revenir à Disney on peut penser à Wreck-it-Ralph… Platement transformé en… Les mondes de Ralph. Bingo. Heureusement que c’était le meilleur dessin animé de l’année (loin devant le Pixar, Brave).

    Finalement peut être qu’alors que Disney a l’instar d’autres studios se démarque un peu dans ses titres à présent (« tangled », excellent en effet) mais que la traduction française reste fidèle à elle même….

    • Stéfan dit :

      Oui, c’est vrai que le phénomène n’est pas limité à Disney. Y a pas longtemps j’ai vu American Trip (titre français, qui ne donne pas du tout envie tellement il y a eu de films avec soit « American » soit « Trip » dans le titre).
      Le titre en VO c’est « Take him to the Greek ». Bien plus intriguant : qui est ce « him », de quel Grec on parle, pourquoi il faut l’amener au Grec ? Tu veux en savoir plus, tu te renseignes, et là tu réalises qu’il y a Jonah Hill dans ce film et Judd Apatow derrière. Et donc tu le regardes. Et tu rigoles bien. En fait c’est l’histoire d’un mec qui bosse dans une maison de disque américaine et qui doit accompagner une rockstar anglaise jusqu’au Greek Theater à Los Angeles. Rien à voir avec Nikos ou les kebabs, donc.

      Par contre, ce qui me semble propre à Disney, c’est ce que tu dis dans ta dernière phrase : une volonté de faire des titres un peu plus originaux et intelligents depuis quelques années, mais un mouvement qui n’est pas mis en oeuvre dans tous les pays. Sommes nous des gros ringards ?

      PS : dans le genre titre VF complètement con : Knight & Day (titre VO) a été importé en France en tant que Night & Day…

  2. Marie Laure dit :

    Oui, je pense qu’en matière de titres de films et dessins animés, la France est une grosse ringarde paresseuse. Nous regardons souvent des bandes annonces de films US pas encore sortis en France, via le site dédié d’Apple. Et je suis généralement étonnée par le caractère souvent imaginatif des titres, qui sont vraiment soignés.

    Et c’est amusant, parce que ça marche aussi dans l’autre sens, de temps à autres. Exemple : le films français « La vie d’Adèle ». Un truc bien générique. Et en anglais, ce titre génialement intrigant « Blue is the warmest color ». Même quand ils traduisent NOS titres ils font mieux que nous !

    Je suis d’accord pour Knight & Day, quelle bêtise. En même temps, vu le niveau très décevant du film, ça ne m’avait pas tellement choquée.

  3. Marie Laure dit :

    Tiens, pour continuer un peu moins dans le sujet (mais je ne me souviens pas si tu as fait un article sur la question…) je me demande bien ce qu’ils trouvent de si génial à Frozen. Il semble que c’est un énorme succès. Or, c’est mignon, c’est joli, mais ça n’a rien de spécial. A mon avis ça chante trop (mais les enfants peuvent adorer). Et surtout, pour comparer avec des dessins animés comparables, Tangled est bien meilleur, et de loin, avec plein de bonnes idées, et surtout des chansons qui, je trouve, s’insèrent mieux dans la narration et donc passent mieux.

    Evidemment je ne vais pas comparer avec Ralph, qui est une catégorie un peu à part (c’est plutôt un Pixar qu’un pur Disney, dans le style…) et qui est carrément jouissif. (Rah quand ils sortent de leur réunion des méchants anonymes et se retrouvent sur l’écran de jeu de Pac Man.. Wouaouhhh)

    • Stéfan dit :

      Ah, la Reine des Neiges… Je l’ai vu récemment. Mme Geek Dad avait écrit un avis après l’avoir vu au ciné avec E. et U. (http://www.geekdad.fr/2013/12/la-reine-des-neiges-un-disney-classique/).

      Personnellement j’ai trouvé la quantité de chansons et leur style très difficiles à supporter.

      Mais je comprends le succès, justement parce que c’est une espèce de retour aux sources du Disney classique, avec du conte de fées, des tonnes de chansons mielleuses, etc.
      Ensuite, Disney a intelligemment joué la carte du buzz en laissant les gens diffuser leurs reprises de la chanson principale, générant des tonnes de vues sur Youtube, et donc de la pub gratuite.

      J’attends Big Hero 6 en 2015 pour enfin revoir un dessin animé Disney intéressant, parce que depuis Ralph on a eu Planes, la Reine des Neiges, cette année Planes 2… Bof bof.

  4. Marie Laure dit :

    Oui, et Monster University était mignon, mais sans plus.

  5. loopkin dit :

    Dans le style traductions pourries ou bizarre il y a aussi les noms des personnages :
    – Bob Razowski s’appelle partout ailleurs Mike Wazowski (WTF)
    – Matter s’appelle Martin, parce que le jeu de mot Tow Matter était sûrement trop dur à comprendre comme ça on le supprime complètement, c’est sûr c’est 10 fois mieux…
    – C3PO/Z6PO, Darth Vader/Dark Vador, Chewie/Chico… no comment…

  6. LE Nelge dit :

    Ça ne date pas d’hier : The Sword in the stone a été traduit par Merlin l’enchanteur en 1963.
    J’ai tilté en le revoyant dernièrement (il y a 6 mois, je l’avais plus vu depuis près de 20 ans) et en réalisant à cette occasion que Merlin ne glandait rien pendant tout le film. En dehors du duel de sorciers, c’est Moustique et Archimède qui font vivre le film. Et pour cause, Merlin est limite un personnage secondaire.
    La liste est longue en fait. The incredibles => les indestructibles (en VO, le simili Joker franchouillard parle d’ailleurs de Monsieur Incroyable).

    Sinon mes préférés restent les titre francophone en anglais. Exemple classique Sex Crimes (France) au lieu de Wild Things (en VO) voire les Racoleuses au Quebec (ce qui colle un peu mieux à l’intrigue, mais dessert le film malgré tout ). C’est d’autant plus naze que pour le coup le film passe pour un fil d’ado pourri alors que c’est thriller plus que correct. J’avoue on s’éloigne du thème de blog, mais c’est le cas le plus brillant que je connaisse.
    Autre exemple amusant : Sudden Death (un vague Vandammerie) traduit par Mort Subite en France et Mort soudaine en Belgique (la mort subite étant une marque de bière belge pas très exportée). Il y avait clairement une perte d’impact dans le titre belge alors que le français était une traduction littérale parfaite.
    Un très bon aussi : No country for old men => Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme.

    Tout ça pour dire, le phénomène n’a rien de typiquement Disney ou film pour enfant, c’est plutôt généralisé. C’est moche à dire mais je pense que s’en formaliser est inutile.

  7. Stéfan dit :

    Tout ça pour dire, le phénomène n’a rien de typiquement Disney ou film pour enfant, c’est plutôt généralisé. C’est moche à dire mais je pense que s’en formaliser est inutile.

    Oui, c’est inutile.
    Par contre, même s’il y a des exceptions dans les vieux Disney comme avec Merlin, il me semble que le phénomène est plus marqué depuis quelques années, avec en VO une volonté de trouver des titres originaux, et en VF une volonté de rester sur des titres d’une banalité affligeante.
    Il faudrait pour le vérifier faire un tableau Excel avec des graphiques, ce serait trop cool.

    Pour les Indestructibles, ce n’est pas le même problème : le titre VF reste dans l’esprit du titre VO, avec la même formulation. C’est juste la traduction qui n’est pas littérale, mais ce n’est pas une simplification de l’idée artistique de départ. Et « Les Incroyables » ça aurait sonné bizarre.

  8. LE Nelge dit :

    Mince, je me suis laissé emporté par l’heure tardive, il faut lire : The sword AND the stone.

  9. LE Nelge dit :

    Mince, je me suis laissé emporté par l’heure tardive, il faut lire : The sword AND the stone.

    Ou pas, en fait c’est ce matin que je ne suis pas réveillé. Merci Google de me proposer en premier choix une erreur en saisie automatique.

  10. LE Nelge dit :

    Autant Monsieur Indestructible colle bien au père, autant les autres membre de la famille ne sont pas strictement indestructibles. La famille incroyable, c’est bizarre à l’oreille mais ça définit bien la famille. Tout ça c’est à cause des Fantastic 4 qui ont déjà monopolisé le mot fantastique pour des super héros.
    Après, je chicane j’avoue.

    Est-ce que le dernier superman (man of steel) a été traduit par Staline chez nos amis Russes ? Les traduction littérales, ça vent du rêve parfois.

    Quand je dis que c’est inutile, disons que j’ai mal formulé. Il faut parfois simplement ne pas s’arrêter à un titre tout pourris ou d’une banalité affligeante qui laisse présager une film tout aussi banal, surtout lorsque ceux-ci sont des importations vers nos belles contrées. De même, Disney n’est pas forcément à accuser de prendre les Français pour des cons, vu que ce sont des Français eux-même qui font ces localisation.
    Accessoirement, pour m’être parfois étonné des variations de traductions d’un épisode à l’autre dans des suites de jeux, j’ai appris que souvent les boite de traductions (appelons ça comme ça), ne savent pas quel est le produit final. Elles n’ont rien sur l’historique de la série ou le public visé. Du mois, ça dépend fortement du client. Souvent, c’est fait à l’arrache vu les délais imposés.

    Parfois dans les séries la volonté de tout traduire fait que les gens parle de Seconde vie et du monde Warcraft.
    Ou alors la traduction à l’arrache : Dragonfly => Dragon volant (pour l’enseigne d’une auberge).

    En fait, c’est passionnant comme sujet.

  11. Stéfan dit :

    De même, Disney n’est pas forcément à accuser de prendre les Français pour des cons, vu que ce sont des Français eux-même qui font ces localisation.

    Ca doit bien être une quelconque branche européenne ou française de Disney qui choisit les titres pour la France, je doute que Disney s’en remette à un tiers quelconque qui ne fasse pas partie du groupe ou ne travaille pas sous sa responsabilité… Je n’ai pas dit que c’était des Américains qui sont responsables. C’est Disney, le groupe international. Il est très probable que ceux qui bossent sur les titres français sont Français, mais ils sont quand même à l’intérieur de Disney.

  12. =Don Cristo= dit :

    Je suis tout à fait d’accord avec vos différentes interventions, mais il me semble que vous omettez un point important, à savoir l’importante différence culturelle entre locuteurs/lecteurs francophones et anglophones: la culture des titres. Oui, je sais, dit comme ça, ça ne donne aucune information utile. J’y viens. Au contraire de la presse francophone, celles d’Outre-Manche et d’Outre-Atlantique aiment à titrer de manière non-synthétique. Tout à l’opposé, ils cultivent les titres contenant des jeux de mots, doubles sens ou faisant référence à tout autre chose. À part dans Canard PC, je lis rarement (il est vrai que je lis peu la presse écrite, cependant) de telles accroches.

    Dans les titres de films d’animation (oubliez le terme « dessin animé », genre tristement moribond) de ces dernières années, les créateurs ont merveilleusement appliqué cet esprit. Est-ce dû à un manque de réactivité, à un trop grand conservatisme, à l’incompétence des services chapeautant la localisation (je ne vise pas ici les traducteurs) ou à une volonté délibérée de ne pas amener le spectateur à réfléchir (éventuellement par avance) à ce qu’il va voir, je ne saurais le dire.

    Au-delà de ces considérations, je trouve qu’il y a un problème bien plus crucial dans la localisation contemporaine. Les noms sont traduits, souvent mal, on le sait. C’est néanmoins un détail. Non, le problème est ailleurs. L’œuvre originale/originelle est parfois altérée, dénaturée. Par une petite chose pourtant pas anodine, rendue possible par les avancées technologiques: la traduction de son contenu. Ke-woua?, vous entends-je dire. Je parle de cette dramatique nouvelle coutume consistant à adapter le matériau original en fonction de la langue et de la culture de la région dans lequel il est diffusé, comme en modifiant des textes, affiches et panneaux DANS l’œuvre, comme si elle avait été initialement créée de cette manière. Plus fort que George Lucas! C’est irrespectueux de la création-même, des créateurs et des publics (national et international). Ça rappelle un peu « Running Man », et ça fait peur. Comment encore juger d’une œuvre, en de telles circonstances? Quel crédit lui donner?

    J’imagine que d’éminents spécialistes se sont penchés sur la question, ou le feront. Que le grand public s’en moquera. Et que les créateurs, eux, en pleureront.

    • Stéfan dit :

      Intéressant, ta remarque fait ressurgir dans mon esprit quelque chose que mon prof d’anglais au lycée avait expliqué, concernant les titres dans la presse, effectivement plus astucieux, moins directs dans la presse anglosaxonne que dans la presse française.

      Concernant la traduction des panneaux et autres inscriptions à l’intérieur même des films : personnellement ça me dérange surtout quand c’est mal fait, car ça rompt l’immersion.

      – Exemple 1 : dans Les Mondes de Ralph, il y a une faute d’orthographe (« mémoires des civiles » écrit sur une boîte contenant les mémoires des civils, sans E puisqu’il y a des hommes et des femmes). Ca, c’est vraiment très con et pas du tout pro.
      – Exemple 2 : parfois ce qui est écrit est lu à haute voix par les personnages, et il arrive que la traduction orale ne corresponde pas à la traduction écrite. On entend donc le personnage lire un texte différent de ce qui est écrit. C’est stupide, et ça rompt l’immersion. Je l’ai vu dans un film récent, je ne sais plus lequel. Peut-être Godzilla ou Edge of Tomorrow.
      – Exemple 3 : tout n’est pas traduit. Il faut que ce soit tout ou rien. Sinon on ne peut s’empêcher, à nouveau, de sortir du film et penser aux traducteurs.

  13. Henri Couchard dit :

    Tellement vrai, merci beaucoup !!!

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