Dancefloor Disaster, et le metal qui tâche devient accessible et rigolo

Dans la famille metal, il est des sous-genres plus abordables que d’autres. Le heavy metal classique 80s, assez mélodieux, est écoutable sans effort et peut séduire des oreilles de tous âges (cf. Scorpions, Bon Jovi, etc.). A l’inverse, le death metal et ce qui s’en approche, au son plus lourd et agressif et aux mélodies pas toujours évidentes à déceler (quand elles existent…), est un peu comme du chocolat noir : tant que tu n’es pas habitué, tu trouves ça dégueu et tu préfères rester sur le bon vieux chocolat au lait.

Un peu de sucre dans le metal

Mais mélangez du death metal avec des tubes dancefloor ultra-commerciaux conçus pour plaire aux radios et aux émissions de clips du matin sur W9, et vous obtenez un cocktail parfaitement digeste et attractif, même sans initiation préalable.

Dancefloor Disaster

U (G3) au concert de Dancefloor Disaster, juin 2013

Ca s’appelle Dancefloor Disaster, et c’est probablement une des meilleures solutions pour rendre le metal accessible aux masses – et notamment aux enfants qui reconnaissent, sous les couches d’accords de guitares saturées et de double-pédale de grosse caisse, les tubes entendus à la télé et vus à la radio, de LFMAO à Gangnam Style en passant par Lady Gaga, les Black Eyed Peas ou David Guetta. La dance 90s n’est pas en reste, avec Scatman ou Corona.

Dancefloor Disaster tourne surtout dans le Grand Ouest, mais le succès étant au rendez-vous, ils vont de plus en plus loin en France. Surveillez les concerts près de chez vous, prévoyez les casques anti-bruits pour les petites oreilles, et amenez vos enfants à leur premier concert de club-metal !

Pour couronner le tout, le groupe est visiblement une sacrée bande de geeks à la sauce 80s (indices : batteur avec t-shirt Delorean Time Machine, guitariste avec t-shirt Donkey Kong, chanteur avec boucle de ceinture joypad NES…). Forcément des chics types, donc, et pas les buveurs de sang satanistes et écorcheurs d’enfants, habituels de la scène metal.

Clipounets

LMFKO (2012)

Lady Gras-Gras (2011)

3 réponses

  1. Choucroute dit :

    Je vais faire mon sale puriste du coup, mais Dancefloor disaster dans l’idée ça se rapproche vachement plus des courants Neo Metal (Nu Metal) d’il y a 10 ans que du death. Je ne pense vraiment pas qu’on se forme vraiment au death en écoutant ça. Musicalement c’est super loin. Dancefloor disaster ça crie mais pas tant que ça et c’est super sautillant finalement.

    Exemple de death : http://www.youtube.com/watch?v=jwk-QecLr2w
    Exemple de truc qui à mon sens se rapproche vachement plus de Dancefloor disaster : http://www.youtube.com/watch?v=doQyXaKF_Ts

    Je pense qu’E. ou U. pourront peut-être plus facilement écouter du Slipknot après avoir écouté du Dancefloor Disaster, mais pas forcément du Bloodbath.

    Sinon y a des trucs de death absolument énormissimes en termes d’ambiance et de prod, mais ça s’écoute fort et ça fait râler les mamans : http://www.youtube.com/watch?v=H6cFDfQJi8I

  2. Tahiri dit :

    par contre c’est vraiment pas du Death Metal… Nu-Métal, avec des côté Death-Core à la limite., mais j’ai trouvé aucun passage Death Metal.

  3. Stéfan dit :

    Messieurs, merci pour ces précisions fort bienvenues. A vrai dire je me suis posé la question, étant loin d’être expert dans les sous-genres du metal, mais par flemme je ne suis pas allé plus loin.
    Afin de conserver la démonstration publique de mon ignorance crasse, et afin que cette conversation ne perde pas son sens, je ne vais pas corriger l’article, à part le titre, où j’enlève le mot death.

    Quoi qu’il en soit l’essentiel ici est qu’un genre musical a priori inécoutable sans entraînement devient attractif pour le simple mortel et l’homme de la rue (en l’occurrence le nu-metal si j’ai bien compris vos témoignages concourants), et ça c’est bien.

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