Skylanders : Barcode Battler des temps modernes ?

Je viens de voir une pub pour Skylanders sur Gulli, et par la même occasion de découvrir ce nouveau produit que je ne connaissais pas – alors qu’il sort dans 2 jours. Je suis au taquet.

Skylanders mêle figurines et jeu vidéo, et rien que pour ça, ça mérite qu’on s’y intéresse. Le concept n’est évidemment pas sans rappeler ce qu’on peut voir dans les salles d’arcade japonaises (entre autres), où des bornes permettent aux joueurs de faire s’affronter des créatures, elles-mêmes générées à partir de cartes (réelles) passées par les joueurs devant un capteur. Un peu dans cet esprit dans lequel des objets du monde réel permettent au joueur de faire apparaître des éléments dans le jeu, on trouve aussi des jeux de stratégie temps réel comme Lord of Vermillion (photo ci-dessous) ; le joueur dépose ses cartes sur une table/capteur, faisant apparaître des unités dans le jeu.

Inside Taito Station

On trouve un peu quelques inspirations de la même tendance dans certains jeux Kinect (en fait je ne l’ai vu que dans Kinectimals), avec l’utilisation du capteur Kinect pour débloquer des éléments dans le jeu en fonction de cartes imprimées (codes à points) passées devant le capteur.

Si on remonte un peu plus loin dans le passé, ce concept fait également penser au Barcode Battler, lancé en 91 (et rapidement disparu), qui permettait de générer des caractéristiques (points de vie, d’attaque, de magie, etc.) en faisant lire à la machine des codes-barres. Le côté unique du Barcode Battler (qu’on ne retrouve pas dans ces concepts plus récents avec des cartes ou figurines à collectionner), c’est que n’importe quel code barre pouvait être utilisé. Le code barre d’une boîte de Nesquik pouvait très bien générer un score monstrueux, tandis que celui d’une chaîne hi-fi était complètement minable.

J’en reviens donc à Skylanders. Le système fonctionne à partir d’un périphérique « capteur », qui est relié à une console (PS3, Xbox 360, Wii, 3DS) sur laquelle le jeu Skylanders a préalablement été lancé. Le joueur dépose sur le capteur sa figurine Skylanders, et le personnage correspondant est aussitôt matérialisé dans le jeu.

Il peut ensuite être utilisé dans le jeu pour explorer le territoire, se battre ou participer à des mini-jeux.

Bon, il faudra évidemment voir ce que ça donne en termes de gameplay pour la partie jeu vidéo : est-ce que l’exploration, les combats et les mini-jeux seront vraiment intéressants et amusants ?

Par contre, commercialement je trouve le concept génial : en collectionnant les figurines, on accède à de nouveaux éléments dans le jeu vidéo. Evidemment, pour que ce concept commercialement génial ne soit pas machiavélique, il faudra que les tarifs soient à la hauteur. Car finalement, tout le contenu « vidéo » est déjà créé et présent sur le disque qu’on achète (je doute en effet qu’il s’agisse de DLC, puisque le jeu est disponible sur Wii, assez limitée sur ce plan). Autrement dit, les figurines qu’on achète ne permettent pas réellement d’étendre le jeu, mais plutôt de débloquer des éléments qui sont déjà présents. En plus des personnages, les figurines achetées permettent également de débloquer des décors et des objets magiques divers). Le fait que les « nouveaux » éléments ne soient pas des contenus téléchargeables signifie aussi que l’ensemble est fini : le nombre de personnage, de décors et d’objets est déjà fixé.

Pack de figurines Skylanders

Pour que ce soit fun (et pas seulement un bon plan commercial pour le fabriquant qui revient finalement super cher à l’utilisateur, au prix du kg de fun procuré), il faut donc que les figurines ne coûtent pas plus cher que ce que coûteraient des figurines équivalentes, sans la partie « déblocage de contenu ». A quantité de plastique et niveau de finition équivalent, le prix devrait être proche de celui de figurines Pokémon (par exemple). Or  actuellement ça semble un peu mal parti, avec un « pack de démarrage » à 70€ (le jeu vidéo + le socle capteur + 3 figurines), les figurines seules à 10€ et des packs de 3 figurines à 20€…

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