Voyager au Japon avec des enfants : conseils

Le but du jeu de cet article est simple : compte tenu du coût non négligeable d’un séjour au Japon (avec ou sans enfants), je souhaite donner ici quelques indications pour en profiter au mieux avec vos enfants, si vous décidez de partir en famille au pays du Soleil Levant. Cet article est basé sur l’expérience de 2 semaines avec E. (alors âgé de 7 ans) à l’été 2012, et sur 2 autres séjours de 2 semaines, sans enfant, en 2004 et 2008. Les 3 séjours se sont déroulés à peu près à la même période, en juillet. Il y a donc un possible biais saisonnier dans mes impressions, veuillez m’excuser, noble lecteur.

Age minimum conseillé : 7 ans, voire 8

Il est important de ne pas se planter sur cette question. Car ce n’est pas au bout de 3 jours à Tokyo avec un enfant finalement trop jeune que vous pourrez le renvoyer en France : les frais de port seraient bien trop élevés. Avec E., âgé de 7 ans et 2 mois au moment des faits, ça nous a semblé pas loin de l’âge minimum. Bien sûr, ça dépend de vos activités sur place. Mais en général si on va au Japon, ce n’est pas pour glander toute la journée. C’est plutôt le genre de vacances intenses où on se déplace beaucoup, à pied, en métro, en train. Que ce soit dans les villes ou dans les temples, on marche chaque jour des kilomètres et des kilomètres. Si votre enfant ne peut pas suivre un rythme de marche un peu soutenu sans se plaindre toutes les 5 minutes, vous vous dirigez vers des vacances pénibles.

En dessous de 5 ans, l’intérêt est clairement nul. Toute la coolitude du Japon passera largement au dessus de la tête de l’enfant, et pour vous ce sera une source de complications pour à peu près tout. On a vu des couples de touristes vraisemblablement américains galérer dans le métro de Tokyo avec leur énorme poussette et leur bébé ; super vacances.

En été au Japon il fait chaud. Très chaud. Et lourd. Très lourd.

Il faut également prendre en compte les conditions météo. On part donc du principe que si vous partez avec un enfant, il est scolarisé. Et donc que vous partez pendant les vacances scolaires. Compte tenu du coût du transport, il vaut mieux faire le déplacement pour une durée de séjour significative ; pour partir 2 semaines et avoir quelques jours avant et après pour préparer et vous remettre du séjour, il n’y a qu’une solution : partir en juillet ou août. Or en juillet/août, il fait chaud au Japon. Très chaud. Et très lourd. A chaque fois, on a eu des températures de 35°C et plus, dès la fin de matinée. A Tokyo, Osaka, Kyoto, Hiroshima… partout, une chaleur orageuse, mais pratiquement jamais sans l’orage rafraîchissant attendu. Autrement dit, il vaut mieux que l’enfant soit un minimum résistant et tolérant à ces conditions un peu difficiles.

Dernière raison pour laquelle je pense que 7 ans est l’âge minimum conseillé : une bonne partie des trucs intéressants au Japon, les jeux vidéo, les mangas, mais aussi l’esthétique des temples ou les fantaisies urbaines, ne sont pas encore suffisamment appréciable pour un enfant de 5-6 ans, en général. Du moins, pas au point de contrebalancer les contraintes à supporter, précédemment décrites.

Le voyage

Le vol dure au moins 12 heures (vol direct Paris-Tokyo ou Paris-Osaka). Certains vols avec escales, généralement moins chers, atteignent presque le double de cette durée. C’est une raison supplémentaire pour attendre que les enfants aient un certain âge et soient capables de rester aussi longtemps assis dans un siège, sans péter les plombs, pleurer, se rouler par terre, etc.

Quand on a fait le voyage, on n’était pas équipés en tablette. Je pense que ça change pas mal les conditions de vol lorsqu’on embarque son propre appareil de loisirs numériques multifonctions, permettant d’avoir un stock de films et jeux sous la main – au moins pour la durée de la batterie.

On a donc choisi une compagnie qui proposait des films en français, Swiss Air (bien entendu Air France aussi en propose…). Ca restreint les choix, mais sans pouvoir regarder des films en vol pour passer le temps, je doute qu’E., à 7 ans, aurait tenu sans faire une crise. Les compagnies mettent généralement en ligne les programmes de leurs films en vol pour les mois en cours. Vous pouvez y jeter un coup d’œil pour vous faire une idée de ce qui vous sauvera certainement d’une grosse honte à base de cris ou pleurs ou augmentation collective du taux d’énervement.

Combien ça coûte, le Japon avec des enfants ?

La question revient souvent : est-ce c’est cher, les vacances au Japon ? Réponse rapide : ça dépend énormément du cours du yen, mais en moyenne ce n’est pas plus cher que des vacances en France (hors transport).

Voici le détail.

Transport

Avion

E. n'aurait pas tenu 12 heures dans son siège sans les films en français... Et donc nous non plus.

E. n’aurait pas tenu 12 heures dans son siège sans les films en français… Et donc nous non plus.

Prix indépendant du cours du yen si vous prenez une compagnie européenne.

Avec Swiss Air, en réservant fin février pour un vol fin juillet, on a payé 948€ par adulte (pour l’aller-retour) et 790€ pour E., soit 2685€ tout compris pour le vol aller-retour Paris-Tokyo 2 adultes et 1 enfant. Bien sûr les prix fluctuent avec les dates de départ et de retour. N’hésitez pas à essayer différentes combinaisons, à 1 ou 2 jours près les différences peuvent être énormes, avec la même compagnie. Par exemple dans notre cas, en quittant le Japon 2 jours plus tard, on économisait sur le vol suffisamment pour payer 2 nuits d’hôtel supplémentaire. Autrement dit, 2 jours sur place en plus, pour le même prix total du séjour, simplement en jouant avec le calendrier de réservation.

Note : les comparateurs de prix ne m’ont pas convaincu, j’ai trouvé de meilleurs prix en passant directement par les sites des compagnies (voir : Billets d’avion : le bide des comparateurs de prix). Je ne sais pas si c’est pareil pour toutes les destinations ou propre au Japon.

Train

Pour le train sur place, il y a une option très intéressante pour les touristes étrangers, qui est amortie dès que vous faites un aller-retour en shinkansen entre Tokyo et Osaka : le JR Pass. En résumé, il s’agit d’un forfait permettant de prendre la plupart des trains sans payer. Attention le JR Pass doit être acheté en France, avant votre séjour, et validé une fois arrivé au Japon, avant votre premier déplacement en train.

C’est d’autant plus intéressant que le réseau ferroviaire japonais est très développé, avec un excellent niveau de service.

Prix payés en 2012 : 138€ pour le Japan Rail Pass 7 jours enfant, 275€ pour le Japan Rail Pass 7 jours adulte, soit 688€ pour 7 jours de train illimité à 2 adultes et 1 enfant.

Différentes durées de forfait sont proposées. Le jeu consiste donc à rassembler, dans votre programme de séjour, le maximum de gros déplacements en train sur le minimum de jours consécutifs. Dans notre cas par exemple, on a passé les 7 premiers jours à rayonner à partir d’Osaka, vers Hiroshima, Himeji, Kyoto et quelques autres villes, pour finir, sur le dernier jour de validité du pass, par nous rendre à Tokyo pour la 2ème partie du séjour, un peu plus sédantaire (dans la mesure où on peut considérer que les déplacements dans la tentaculaire Tokyo sont du sédentarisme…).

Hébergement

Pour tous les achats en yen, le taux de conversion est vraiment déterminant : entre 2008 et 20012, par la simple variation du taux euro-yen, nous avions perdu environ 50% de pouvoir d’achat.

Voilà ce qu’on a payé en 2012 pour les hôtels à Osaka et Tokyo.

  • Hôtel Chisun Shinsaibashi à Osaka – Chambre “semi-double”, bien pour deux, limite pour deux adultes et un enfant mais pour quelques jours ça va (du moment que ce n’est vraiment que pour dormir) : 286,60€ pour 6 nuits
  • Hôtel Weekly Mansion Akasaka à Tokyo – Chambre/appartement pour trois personnes (très grand, vraiment idéal pour une famille, par contre ce n’est pas vraiment un hôtel car il n’y a pas de service de ménage) : 140400 yens (env. 1440€ au taux d’août 2012) pour 13 nuits

Total pour les hôtels, 2 adultes et 1 enfant, 19 nuits Osaka+Tokyo : environ 1750€

Bien entendu tous les prix existent, il y a un peu moins cher et beaucoup plus cher. On a visé les hôtels qui offraient un bon rapport qualité/prix pour 2 adultes et 1 enfant (donc pas d’auberges de jeunesse et autres couch-surfing ultra low-cost). Attention, les plateformes type hotels.com ne donnent pas toujours les meilleurs résultats. Pour l’hôtel à Osaka c’était le cas, mais pour celui de Tokyo c’était moins cher en passant directement par le site de l’hôtel, avec les promos affichées.

Divers articles sur place, pour vous donner une idée…

Le prix entre parenthèses est le prix en euros au taux d’août 2012, très désavantageux (on avait environ 100 yens pour 1€, contre près de 150 en 2008 ; le taux actuel est intéressant, à environ 140 yens pour 1€).

  • Fruits

    En dehors des fruits, les prix des principaux produits du quotidien pendant le séjour sont comparables à ce qui se pratique en France. Faites vos réserves de vitamines avant de partir, vous n’aurez probablement pas le budget pour les 5 fruits et légumes par jour.

    Hamburger de base du Macdo : 100 yens (env. 1€)

  • Canette de soda (350 mL) en distributeur : 100-120 yens (1-1,2€)
  • 4 mini tranches de jambon : 75 yens (Seven Eleven) (0,75€)
  • Pain de mie – 6 à 8 grandes tranches : 120-140 yens (1,2-1,4€)
  • Ticket de métro Tokyo : 160 yens (1,6€) pour 3 à 6 stations environ, jusqu’à 300 yens (3€) pour les plus longues distances (tarif enfant : 50% du tarif adulte)
  • Timbre pour envoi d’une lettre à l’étranger : 70 yens (0,7€)
  • Fruits : le seul fruit abordable est la banane (on peut en trouver pour 100 yens les 3 ou 4), tous les autres fruits sont 5 à 10 fois plus chers qu’en France
  • Nouilles instantanées Nissin Cup Noodle (taille normale) : env. 150 yens (1,5€), baguettes fournies et si nécessaire eau chaude en libre service dans le magasin

Si on prend un taux de change moyen qui se situerait entre celui de 2008 et celui de 2012, on voit que la plupart des prix sont comparables à ce qui se pratique en France (sauf sur certaines choses comme les fruits et légumes). L’hôtel est même moins cher, à niveau équivalent (qualité, localisation dans la ville).

En tout pour deux adultes et un enfant, le séjour de 19 nuits (6 à Osaka, 13 à Tokyo) nous a coûté 2686€ (avion) + 1750€ (hôtels) + 1500 à 2000€ (toutes autres dépenses : nourriture, transports, visites) soit environ 6000-6500€.

Certes c’est plus cher que de planter une canadienne dans le jardin. Mais ramené au prix par jour et par personne on n’est pas très loin du prix d’un séjour au ski en France. Qu’est-ce qui est plus intéressant : une semaine au ski chaque année, ou 3 semaines au Japon tous les 3-4 ans ?

Faut-il obligatoirement manger du poisson cru ?

Les Japonais ne mangent pas que des sushis. Dans les restaurants japonais, on trouve d’ailleurs plus facilement des nouilles ou du curry (japonais) que des sushis.

Première chose très pratique pour réduire les risques d’aventures gustatives trop extrêmes : les reproductions en plastique (parfois étonnantes de réalisme) présentées dans la plupart des vitrines de restaurant vous permettent de savoir à peu près de quoi il s’agit, même si vous ne savez pas lire le menu.

Fake food display

Ensuite, si vous ou vos enfants ne souhaitez pas vous aventurer trop loin dans le dépaysement culinaire, il y a de nombreuses options qui vous permettront d’éviter de mourir de faim.

Les restaurants de curry comme CoCo Curry Ichibanya

Incontestablement ma chaîne préférée au Japon, on y mange du curry japonais : du riz, une sauce épaisse au curry, et un accompagnement au choix (viande ou légumes). C’est à la fois typique (un des plats les plus populaires pour les autochtones, bien plus que les sempiternels sushis que nous servent 90% des restaurants japonais en France…), et pas trop éloigné des goûts occidentaux classiques.

Les prix sont très abordables, légèrement plus cher que le fast-food. Vous pouvez vous en tirer pour 3 personnes pour l’équivalent de 20-25€. CoCo Curry propose des menus enfants, mais les enfants y sont tellement rares qu’il faut parfois demander au serveur pour qu’il sorte la carte correspondante. Bonus : on peut acheter dans les restaurants des sachets de leur sauce curry spéciale, pour se refaire un petit trip CoCo Curry de retour en France.

Dans le genre typique mais pas trop zarbi, on trouve aussi les brochettes de poulet (yakitori), les nouilles sautées (yakisoba), les soupes de nouilles (ramen)… Proposées dans différents restaurants ou, lors des festivals comme les matsuri, dans des stands temporaires.

Le pique-nique

conbini

On trouve dans les conbini, à toute heure du jour et de la nuit, de quoi se préparer des repas simples et rapides, sous la forme de portions individuelles. Idéal pour manger en promenade sans avoir à passer par la case restaurant, ou pour se prendre un petit repas à ramener à l’hôtel le soir.

En ville, impossible de faire 500 mètres sans tomber sur un conbini, ces supérettes ouvertes 24h/24 et 7j/7. On y trouve facilement de quoi se préparer un pique-nique rapide, qu’on peut manger immédiatement : pain de mie, mini-tranches de jambon, onigiri, chips, boissons, bananes, yaourts…

Pratiquement tout est vendu en portions individuelles, ce qui permet donc réellement d’acheter le strict nécessaire pour un repas, sans avoir à trimbaler des restes toute la journée.

Moins coûteux que le restaurant, cette solution permet également de manger en extérieur, dans un parc ou ailleurs. Et de récolter quelques goodies Pokémon ou Ultraman offerts avec les bouteilles de Coca.

Bien entendu, on y trouve aussi les inévitables Nissin Cup Noodle (et leurs nombreuses copies), consommables immédiatement puisque le magasin fournit baguettes et eau chaude.

Le fast-food à l’occidentale

Macdonald's - Shibuya

Bon, ça peut paraître stupide d’aller au Japon pour bouffer au MacDo. Mais parfois ça fait du bien de retrouver un menu connu. Les tarifs sont équivalents à ce qu’on trouve en France, modulo le taux de change qui fait que ce sera plus ou moins intéressant. Globalement, c’est donc raisonnable.

On y trouve bien entendu quelques fantaisies locales : Fanta pastèque, McFlurry avec parfum soda bizarre, hamburgers aux crevettes ou à la sauce teriyaki… En août 2012, on avait même à la carte un hamburger sensé être typiquement français, le « Le Grand » dont la pub (ci-dessous) est un chef d’oeuvre.

Les MacDo sont partout, les KFC assez fréquents, et on trouve aussi quelques Subways.

On trouve également des chaînes de fast-food asiatique, comme Mos Burger (un peu plus haut de gamme que le MacDo) et Lotteria (originaire de Corée du sud), qui permettent de changer sans trop sortir des sentiers battus. En cherchant bien, vous pouvez même trouver des kebabs.

Les cadeaux des menus enfants sont généralement plus cools que ce qu’on a en France. En ce moment par exemple chez Lotteria, des portes-clés Chevaliers du Zodiaque…

Lotteria Saint-Seya

mos burger

Des trucs à faire, des trucs à voir

Difficile d’être complet ici, ou même de donner une représentation juste par échantillonnage, tant l’intérêt du Japon est justement l’énorme variété de choses à voir et à faire sur une surface relativement limitée.

Les guides de voyage vendus en France ne développent généralement pas beaucoup la partie « le Japon pour les enfants », considérant (probablement à juste titre) que la plupart des voyageurs sont des jeunes ou des adultes sans enfants.

Voici donc quelques suggestions, mais c’est à compléter !

Visiter un château médiéval japonais

Le meilleur château à visiter est sans conteste celui de Himeji (photos ci-dessus), que nous avons visité en 2008 mais malheureusement pas pu voir avec E. (travaux en 2012). C’est un des rares qui ne soit pas une reconstruction, et il est énorme. La visite se fait principalement en chaussettes ou pieds nus, ce qui est déjà une expérience en soi. On découvre d’abord l’intérieur du long mur d’enceinte, puis on monte jusqu’au sommet de la tour principale, suivant le cheminement que devaient faire les assaillants avant d’atteindre le boss de fin, en haut de la tour. On imagine les groupes de samourais à l’assaut, les archers en défense, et toutes autres unités qu’on s’amuse à contrôler dans Shogun Total War.

Si Himeji est trop loin ou indisponible, le château de Hikone (photos ci-dessous) est un plan B acceptable. Plus petit que Himeji mais également d’époque, on y visite les murailles, puis on entre dans la tour du haut de laquelle on a une vue panoramique sur la ville et ses environs. La mascotte est ultra kawaii.

Se balader dans le quartier Odaiba à Tokyo

odaiba tokyo bay

Odaiba est une zone aménagée sur des remblais mis en place pour étendre Tokyo sur la mer. On y trouve une très agréable promenade avec vue sur la baie de Tokyo (magique le soir avec les illuminations de la ville, du Rainbow Bridge et des bateaux restaurants), des centres commerciaux (dont le très kitsch Venus Fort « inspiré » de l’Europe méditerranéenne), le robot géant Gundam à l’échelle 1:1, et généralement en été des installations ou animations temporaires (en 2008, le bateau de One Piece dans la baie et un magasin Jump éphèmère ; en 2012 une sorte de mini parc d’attraction sur le thème de quelques mangas…).

Visiter le sanctuaire Fushimi Inari à Kyoto

Torii

Il y a des tonnes de temples et sanctuaires à voir partout au Japon. Pour des adultes seuls, l’expérience Koyasan qui vous permet, après avoir visité le plus grand cimetière bouddhiste du pays, de dormir dans un monastère et être réveillé à l’aube pour assister à la prière bouddhiste est dépaysante, mais pas sûr que ça emballe des enfants. D’autant plus que la nourriture des moines, à base de légumes marinés, est spéciale. Très spéciale. Heureusement, j’avais un paquet de cookies caché dans ma valise.

La visite du sanctuaire Fushimi Inari, à quelques minutes en train de la gare principale de Kyoto, est en revanche une expérience idéale. Ce sanctuaire gigantesque aménagé dans une forêt sur une colline rassemble plusieurs petits temples, reliés par des couloirs de centaines de portes rouges sacrées, les fameuses torii. Visuellement très impressionnant et moins austère que d’autres lieux sacrés. Vous pouvez facilement y passer une demie journée, et comme c’est ombragé et à l’écart de la ville, la chaleur est supportable (plus qu’ailleurs en tout cas). Bon, de retour en bas et à la civilisation, vous aurez quand même bien mérité votre glace à 100 yens au Seven Eleven du coin. Contrairement à d’autres temples de Kyoto comme les célèbres Pavillons d’Or (Ginkakuji) ou d’Argent (Kinkakuji), Fushimi Inari est assez peu fréquenté par les touristes, on y est donc tranquilles, loin des cars de vacanciers américains qui parlent fort entre deux boutiques de souvenirs.

Parc d’attractions Tokyo DisneySea

Tokyo DisneySeaPour de nombreux fans des parcs Disney, Tokyo DisneySea est le parc avec les meilleurs décors au monde. N’ayant pas vu tous les parcs Disney, je ne peux pas le confirmer, mais c’est vrai que les décors sont impressionnants, en particulier la base secrète du Capitaine Nemo installée dans un volcan. Contrairement à ce que son nom indique, ce n’est pas un parc aquatique mais bien un parc Disney classique avec des manèges et montagnes russes.

Si vous n’avez pas peur de la foule et des files d’attente pires qu’à Disneyland Paris, les attractions (en particulier Stormriders, Indiana Jones et Voyage au centre de la Terre) et l’ambiance du parc valent le déplacement.

Juste à côté se trouve Disneyland Tokyo, pas mal, mais moins intéressant surtout si vous avez déjà fait Disneyland Paris.

Du côté d’Osaka, c’est le parc Universal Studios qui règne en maître, mais ne l’ayant pas visité je ne peux pas donner d’avis à son sujet.

Voir Shibuya à la tombée de la nuit

Se trouver sur le carrefour principal du quartier Shibuya lorsque le soleil est couché, c’est avoir l’impression d’être dans un film de science-fiction. Enseignes lumineuses dans tous les sens, écrans géants, mouvement de foule continu et étonnamment contrôlé…

Dans une moindre mesure, on retrouver une sensation similaire à Osaka, sur le pont de Dotombori.

Acheter des gashapon

On trouve de tout dans ces distributeurs de capsules à collectionner : personnages de jeux vidéo, de manga, mascottes d’émissions télé, trains miniatures, bestioles en tous genres, monstres de Ultraman… Les prix varient de 100 à 300 yens selon la taille et la sophistication des surprises. Il y en a tellement que certaines boutiques ont des étages entiers remplis de dizaines de distributeurs.

Si la chance n’est pas de votre côté et que vous en avez marre de tirer toujours le même personnage pourri, vous pouvez vous rabattre sur les magasins spécialisés dans la vente de gashapon sortis de leurs capsules surprise. Certains sont alors vendus moins chers que le prix en distributeur (= figurines anciennes ou dont personne ne veut), et d’autres coûtent beaucoup plus cher.

Visiter l’aquarium d’Osaka

L’aquarium est organisé en hauteur sur plusieurs niveaux ; la visite commence au 8ème étage et on descend progressivement, en tournant autour de l’énorme aquarium central (5400 tonnes d’eau sur les 11000 de l’ensemble des bassins) qui accueille le requin-baleine et une raie manta géante, entre autres. On peut donc voir plusieurs fois le même aquarium, à différentes profondeurs.

Attention, il peut y avoir pas mal de monde si vous ne choisissez pas bien la date.

Jouer à Mario Kart dans une salle d’arcade à Akihabara

mario kartLes rues d’Akihabara, à Tokyo, valent le coup d’oeil à elles seules, avec leurs enseignes de magasins hi-tech dans tous les sens. Et bien sûr, les salles d’arcade sur 4, 5, 6 étages, comme les Sega Center ou Taito Center.

Tout n’est pas jouable par des touristes qui ne parlent pas japonais, mais pour 100 yens vous pouvez facilement faire une partie sur une borne Mario Kart – parfois un peu cachée car les salles mettent en avant les nouveautés et les jeux de pinces (UFO Catchers), plus lucratifs. Même sans jouer, visiter une salle d’arcade est une expérience amusante, qui permet de voir parfois dans un même centre la dernière trouvaille à la mode pour tenter de relancer le jeu d’arcade, et de vieux jeux de baston des années 90.

Attention, depuis quelques années, l’accès aux enfants est interdit dans toutes les salles d’arcade le soir. Et au Japon on ne rigole pas avec le règlement, donc si vous avez un enfant et que l’heure limite est passée, vous n’entrerez pas, même avec votre look de touriste.

Se baigner dans le lac Biwa à Omi-Maiko Beach

Plage d'Omi-Maiko

Trouvée presque par hasard sur le chemin du château de Hikone, Omi-Maiko est une des plages du lac Biwa, au nord-est d’Osaka (environ 1h de train si on gère bien les horaires et correspondances).  Étonnamment, le lac Biwa, qui est le plus grand lac du Japon, est pratiquement absent du pourtant volumineux guide Lonely Planet, pour lequel les seules plages semblent être les plages de bord de mer, et surtout celles d’Okinawa (10 pages).

Arrivé à Omi-Maiko, on se trouve dans une petite gare pratiquement déserte, donnant directement accès à une route qui mène à la plage en 5 minutes à pied.

omimaiko beach 2

L’ambiance est très cheap, avec des vieux bâtiments à mi-chemin entre le logement et la petite boutique d’on-ne-sait-pas-trop-quoi. Pas d’éclairage, a priori pas de surveillance, et pourtant ça ne fait pas coupe-gorge. Sur la plage, principalement des jeunes cools en bandes de 3 à 7 individus qui écoutent de la musique, allument des feux d’artifices ou pique-niquent des pastèques et des grillades. Il y a peu de monde, ça change des plages bondées sur la côte atlantique en été en France. Pourtant l’eau est incroyablement chaude (estimation : entre 25 et 30°C). Elle est propre et, ce qui est assez rare pour les lieux de baignade dans des lacs ou étangs, le fond n’est pas recouvert de vase dégoûtante mais de petits cailloux mignons (presque du sable).

Idéal pour passer une journée ou après-midi rafraichissante, loin du tumulte des villes japonaises, entouré par les montages recouvertes de forêts.

Visiter le zoo de Ueno, en plein Tokyo

Une étonnante zone de verdure au milieu de la ville, on peut voir dans ce zoo des pandas, des éléphants, des ours, des tigres, des singes, des otaries…

Plan du zoo de Ueno - Tokyo

Plan du zoo de Ueno – Tokyo

Et en profiter pour découvrir ses alentours immédiats, également dans le parc Ueno : temple Benzaiten, pédalos en forme de cygnes sur le lac entouré d’immeubles… Et en sortant du parc, on trouve une sorte de marché permanent installé sous les voies ferrées, le magasin de jouets Yamashiroya

Visiter le musée des sciences et technologie de Ueno

Un énorme musée avec différents étages thématique, sur le monde du vivant, les technologies, l’histoire de l’homme, la géologie, l’espace… Les collections d’insectes et les squelettes de dinosaures sont impressionnants. La zone des expériences de science physique est amusante.

Attention, comme pour l’aquarium d’Osaka il peut y avoir de l’affluence certains jours ou à certaines heures. Profitez de la flexibilité de vos horaires de vacancier pour éviter les heures de pointe du cycle japonais.

Voir les danseurs de rockabilly à côté du parc Yoyogi

Tous les dimanches, une bande de fous furieux passe des heures à danser sur des tubes de rockabilly japonais des années 60. Du grand n’importe quoi, complètement hypnotique.

D’autres photos et plus de détails ici : Wok’n’woll au parc Yoyogi.

Anecdote : sur la dernière photo, le mec est mort de rire parce qu’E. porte une casquette Mario. Pourtant achetée en France, cette casquette a eu énormément de succès lors des rencontres d’E. avec la population autochtone.

Faire le tour des magasins de jouets

Pour l’ambiance d’un « petit » magasin, passez chez Kiddyland près du quartier Harajuku à Tokyo, un magasin de quelques étages – pas énormes en surface – dans lequel vous trouverez la plupart des jouets et jeux du moment. Kiddyland propose aussi des accessoires de papeterie fantaisie et quelques articles de cuisine en mode Hello Kitty ou autres machins kawaii.

D’un gabarit similaire, Yamashiroya à Ueno est un peu plus orienté sur les jeux (notamment beaucoup de puzzles), les maquettes (dont des tonnes de Gundam) et les figurines à collectionner.

Les prix dans ces deux magasins sont normaux (ce qui peut signifier cher, selon le cours du yen).

Ensuite, il y a des magasins spécialisés : le Ghibli Shop (à Tokyo tout près de la Tokyo Sky Tree), le magasin Tamagotchi (près du Tokyo Stadium), les Pokemon Center (à Tokyo, Yokohama, Osaka), les magasins Tomica (voitures et trains)…

Mais si vous souhaitez faire des affaires (au détriment de l’ambiance de ces petits magasins aux rayons assez exigus ou à la thématique bien précise), il faut vous rendre à Akihabara, et plus particulièrement dans l’énorme magasin Yodobashi Akiba (ci-dessous). Chaque étage de ce mastodonte est l’équivalent d’un supermarché moyen chez nous. On y trouve de tout. Des pianos. Des vélos. Des fours et des lave-vaisselle. Des écrans plats. Des jeux vidéo. Et donc, un étage est dédié aux jouets. A l’exclusion de quelques articles exclusifs aux magasins thématiques Pokémon ou Ghibli, tout ce que vous avez pu voir dans les autres magasins de jouets spécialisés, vous le trouvez ici, avec encore plus de choix et des prix parmi les plus compétitifs. En 2012, E. avait un peu d’argent de poche stocké depuis son anniversaire pour se payer des trucs au Japon. Son choix s’est arrêté sur des trains Tomica Plarail ; on a attendu de comparer les prix dans plusieurs magasins avant qu’il fasse son achat. Et c’est ici que le prix était le plus bas, de 20 à 30% selon les modèles. Même la boutique officielle Tomica était plus chère.

Et des milliards d’autres trucs comme…

Bonus : une dose de kitsch japonais !

14 réponses

  1. Anthony dit :

    Oui je confirme !! Certains sodas et certaines confiseries sont assez degeulasse !! Mais bon C’est sympa quand meme !!

  2. AlexNidhogg dit :

    Très bonne article!
    Je suis plus attiré par les USA que le Japon mais pourquoi pas un jour 🙂
    (Le taux de 50% entre 2008 et 20012, tant que c’est pas l’apocalypse :-p )

    • Stéfan dit :

      Les Etats-Unis sont dans notre viseur aussi, probablement pour le prochain gros voyage !
      Le problème par rapport au Japon c’est que les trucs cools à voir sont beaucoup plus éloignés les uns des autres, donc il faut faire des choix difficiles.

  3. ADNsan dit :

    Mais, question de trouillard : comment se faire comprendre, comment comprendre, comment s’y retrouver, quand on ne sait dire que bonjour en japonais (et encore avec un fort accent) ?

    • Stéfan dit :

      Bonne question, c’est vrai que j’aurais pu en parler.
      En fait, tant qu’on reste dans les grandes villes comme Tokyo, Osaka, Yokohama, Kyoto, etc., on peut entièrement se débrouiller en anglais : la majorité des panneaux d’indication sont doublés en anglais, et le personnel dans les hôtels, magasins, etc. comprend à peu près et peut à près s’exprimer (même si quand on leur demande s’ils parlent anglais, les Japonais répondent systématiquement non).
      La preuve : en 3 séjours et sans parler japonais, on est revenus vivants à chaque fois !
      Après, j’imagine que si on souhaite s’aventurer davantage dans les zones reculées ou à la campagne, c’est un peu plus compliqué…

      De façon générale, le Japon étant un pays extrêmement civilisé, avec un excellent niveau de service dans à peu près tout, il y a peu d’inquiétudes à avoir pour tous les aspects du séjour. C’est aussi une raison pour laquelle c’est une excellente destination familiale !

  4. Anselm dit :

    Bel article qui m’a rappelé beaucoup de beaux souvenirs ! Les takoyaki et les crêpes « en cornet » à l’emporter me manquent beaucoup. Tapez « ojisan crepe » dans Google Images et vous verrez de quoi je parle… Miam !

    En revanche, je suis étonné de voir que vous n’avez pas parlé du Musée Ghibli.

    • Stéfan dit :

      Haha, les crêpes Ojisan ! J’avais justement pris une photo de la vitrine et de la boutique à Kyoto en 2008 :
      https://www.flickr.com/photos/st3f4n/2741151447
      https://www.flickr.com/photos/st3f4n/2741150625

      Concernant le Musée Ghibli, tu l’as visité ? Ne le connaissant pas personnellement je n’en ai pas parlé ; un ami m’a dit qu’il avait trouvé ça moyen et pas forcément génial pour les enfants, mais c’était suite à une visite en 2005 ou 2006, depuis ça a peut être évolué.
      Nous on avait tenté en 2008 (sans enfant), mais on est restés coincés aux grilles car on n’avait pas acheté nos places en France avant de partir (et on pensait qu’on pourrait quand même entrer, à l’époque nous n’avions pas encore complètement assimiler la rigueur du règlement japonais).

      • Anselm dit :

        Ha ha ! C’est marrant, j’ai mangé plusieurs crêpes (pourquoi j’arrive pas à faire l’accent aigu sur le r) dans cette même crêperie… aussi en 2008 ! C’était dans le cadre de notre voyage de noces.

        De notre côté, on avait bien préparé notre voyage en suivant des cours de japonais et on s’était aussi bien renseigné sur ce musée grâce à des amis qui venaient d’y aller. De part son succès et pour limiter le nombre de visiteurs, il faut acheter son billet à l’avance. C’est plutôt bien expliqué sur le site du musée : http://www.ghibli-museum.jp/en/

        Officiellement, il n’est pas permis de photographier ou filmer à l’intérieur du musée. On peut trouver plusieurs vidéos sur Youtube comme celle-ci : https://www.youtube.com/watch?v=rdYo0dK3ijU

        Je dirais que pour bien profiter du musée il faut avoir au moins 7 ans et une certaine culture Ghibli. Car il y a un nombre gigantesque de références aux films partout ! Ca commence déjà à l’entrée avec Totoro dans une caisse. Sur le toit, on trouve un géant métallique du Château de le ciel, dans les toilettes, de superbes trompes l’oeil : http://hpics.li/e8333a1

        Il y a aussi un chat-bus en peluche géant, réservé uniquement aux enfants, une salle de cinéma qui passe des court-métrages exclusifs au musée. Bref, ça fourmille de petites choses qu’un enfant remarquera peut-être plus qu’un adulte.

        Pour conclure, si on est fan de films Ghibli, que l’on séjourne dans la région de Tokyo et qu’on a une journée/demi-journée à consacrer, je pense qu’il serait dommage de priver ses enfants de la visite de ce musée unique au monde.

        Le seul hic est de réserver son billet à l’avance, et même pas mal de temps, il me semble.

  5. pelsa2013 dit :

    Bonjour, nous découvrons avec plaisir votre post. Nous avons voyagé au Japon avec un enfant d’un an durant l’automne et avons trouvé de nombreuses activités (dont le superbe aquarium d’Osaka) mais évidemment nous avancions à son rythme. Voilà, grâce à vous notre nouvel objectif sera d’y retourner au moment des 7 ans de notre deuxième enfant! Quel beau pays fascinant, n’est ce pas? Merci pour votre blog 🙂

  6. Stéfan dit :

    L’excellent site Vivre le Japon publie ce mois ci une série d’article sur la nourriture au Japon, dont les 5 suivants qui sont très family-friendly :
    – Okonomiyaki, la pizza nippone : https://www.vivrelejapon.com/a-savoir/a-vos-baguettes/okonomiyaki
    – Konbini : 5 spécialités à goûter : https://www.vivrelejapon.com/a-savoir/a-vos-baguettes/specialites-superettes-konbin
    – 5 sucreries japonaises à goûter absolument : https://www.vivrelejapon.com/a-savoir/a-vos-baguettes/sucreries_japon_specialites
    – Manger à petit prix : https://www.vivrelejapon.com/a-savoir/voyager-au-japon/bon-gout-petit-prix-depachika

  7. marianablue dit :

    Merci beaucoup pour cet article!

  8. Dr Chewbacca dit :

    Complément : puisque nous habitons maintenant au Japon jusqu’en 2019/2020, voici des articles complémentaires : https://www.parentgalactique.fr/category/guide-du-japon-galactique/

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