[Movie Recycler] Terminator 2 : le Jugement Dernier

Terminator 2

Après Terminator il y a deux semaines, c’est au tour de Terminator 2 de sortir du placard (façon de parler puisque le blu-ray fraîchement acheté sur Amazon était encore sous cellophane). C’est le seul film de la série que j’ai vu peu après sa sortie au cinéma. J’ai vu Terminator 1 assez tardivement, et les 3ème et 4ème épisodes lors de quelconques rediffusions télé. Terminator 2, comme indiqué dans le précédent article, je l’avais découvert dans l’année suivant sa sortie ciné, en version VHS louée dans un vidéo club de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, où je séjournais chez mon copain Sébastien M.

On s’en fout ? Ah.

Terminator 2, d’après le sticker collé sur le cellophane précédemment cité, est le meilleur épisode de la saga. Et je veux bien le croire. Le premier épisode est bon, mais par certains aspects frôle presque le nanar 80’s (en particulier par les dialogues). Le troisième épisode m’avait tellement marqué quand je l’ai vu, qu’au deuxième visionnage il m’a fallu attendre la moitié du film pour réaliser que je l’avais déjà vu. Quand au quatrième, je me souviens essentiellement qu’il se passe dans le futur ; or ce qu’on aime dans Terminator, c’est le choc des cultures, entre les cyborgs venus de 2029, et le monde tel qu’il existe en 1984 (avec les brushings de fou furieux) ou en 1991 (avec les Guns n’ Roses à fond dans les radiocassettes des ados).

Les images de synthèse du T1000 ont plutôt bien résisté aux années.

Terminator 2 exploite à la perfection cette recette, un peu comme si les idées du premier épisode avaient été vieillies en fût de chêne pour en sortir raffinées, sublimées par quelques années supplémentaires. Plus d’humour, plus de rythme, plus de lieux visités, une intrigue mieux présentée, des dialogues mieux écrits, de meilleurs effets spéciaux (avec en particulier les images de synthèse utilisées pour le T1000, deux ans avant que les dinosaures de Spielberg envahissent les écrans, et quatre ans avant Toy Story). Terminator était très bon ; Terminator 2 est excellent.

Pour les enfants, Terminator 2 est plus adapté que le premier épisode. Le ton est globalement plus léger, avec davantage de blagounettes, et le fait que le T800 soit désormais un gentil (avec un rôle à mi chemin entre le grand frère et le père de substitution) donne un côté très rassurant au film, même si le T1000 apparaît comme un adversaire redoutable et permet de maintenir la tension. Si le premier film ne mettait en scène que des adultes, dans ce deuxième épisode, le jeune John Connor apporte un peu de coolitude et permet au jeune public de s’identifier à un des personnages.

Le genre de papa dont tu n’as pas honte qu’il vienne te chercher à la sortie du collège.

Le niveau de violence est assez comparable à celui de Terminator 1, avec toujours beaucoup de flingues et d’explosions. On peut toutefois signaler deux scènes un peu plus impressionnantes que la moyenne : le cauchemar de Sarah Connor dans lequel elle voit une bombe atomique raser une aire de jeux, et la scène finale de destruction du T1000 où ses différentes formes humaines brûlent dans l’acier en fusion.

Le cauchemar de Sarah Connor

L’image la plus dure du film : le cauchemar-vision de Sarah Connor

Seul reproche que je peux faire à cet épisode par rapport au premier : technologiquement, il est moins crédible. Si on peut en effet concevoir que des robots comme le T800 puissent être réellement fabriqués d’ici 10 ou 20 ans, le T1000 entièrement constitué de métal liquide est quant à lui beaucoup plus invraisemblable ; quand j’ai vu le film la première fois (j’avais 12 ou 13 ans, donc), ça ne m’a pas choqué. Je le trouvais surtout ultra-cool. Mais aujourd’hui, à chaque fois que je le vois entièrement détruit sous forme de goutelettes métalliques qui se réassemblent, je ne peux m’empêcher de me demander où sont les micro-processeurs, les caméras qui lui permettent de voir, les batteries qui lui permettent de faire marcher le tout. Et comment du métal peut-il prendre la forme de cheveux ou de tissu ? Heureusement, pour quelqu’un qui voit le film à 10 ou 12 ans, ces questions ne se posent pas.

Reste l’épineuse question de l’ordre de visionnage. A mon avis, l’âge minimum pour Terminator 2 est environ un an moins élevé que pour Terminator 1 (pour les raisons précédemment citées). Un enfant pourrait donc en théorie voir le 2ème épisode avant le 1er. Mais cela reviendrait alors à éliminer complètement l’énorme surprise contenue dans le premier épisode : la révélation de la condition robotique du personnage de Schwarzenegger. Je pense qu’il vaut mieux donc attendre un peu, pour pouvoir les montrer dans l’ordre, à partir d’environ 10 ans.

Rappel : à propos des recommandations d’âge pour les films publiées ici.

1 réponse

  1. Garr dit :

    10 ans ça me parait un peu jeune… Je me base sur ma propre expérience : j’ai vu ce film au cinoch avec des copains (première fois qu’on allait en bande au cinéma), à l’âge de 11 ans.
    Et ben je ne suis jamais allé autant au WC pendant la séance que devant ce film. J’ai eu peur pas mal de fois.
    Bon, après faut dire aussi que je n’avais pas le vécu cinématographique que peuvent l’avoir les enfants d’aujourd’hui… Je me planquais derrière le canapé en regardant Bioman à la télé… c’est dire… 😀

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